Près de 200 candidats vaccins, une vingtaine d’essais cliniques (sur l’homme) déjà en cours, des centaines de millions de dollars injectés et une communauté scientifique mondiale entièrement mobilisée. Un espoir naît pour l’arrivé d’un vaccin contre le coronavirus plus rapidement que prévu ?
Malheureusement, ce n’est pas encore gagné, en tout cas selon les critères élevés de l’OMS. « Pour ce virus, il faudrait que le vaccin soit efficace à 75 % pour protéger la population et à plus de 90 % pour arrêter l’épidémie. Un virus contre la grippe n’est efficace qu’à 50-60 % ».
L’OMS voudrait que le vaccin soit stérilisant et efficace sur une durée de quinze jours. En effet, des vaccins moins efficaces pourraient protéger du coronavirus mais sans protéger pas de l’infection. Même si l’on ne peut pas être malade soi-même, nous pouvons être porteur sain. C’est pourquoi, il est impossible (du moins pour l’instant) que l’OMS soit amenée à abaisser ses standards.
Créer un vaccin contre le coronavirus rapidement mais sans prendre de risques
Pour ne pas simplifier les choses, l’immunité conférée par le coronavirus (et donc par un éventuel vaccin) pourrait être courte, comme pour les coronavirus bénins. En effet, le Covid-19 n’est pas du tout un virus bénin. « Il nous faut un vaccin. Il faut le faire vite, mais sans prendre trop de risques », insiste un chercheur de l’Institut Pasteur.
En règle générale il faut une dizaine d’années pour mettre un vaccin covid 19 au point. De plus, les procédures accélérées font courir un risque dû au manque de recul sur un potentiel vaccin contre le coronavirus (Comme par exemple la Chloroquine qui s’est avérée dévastatrice chez les patients atteints du coronavirus).
Voir notre article sur la vitamine B12 pour booster son immunité.
Où en sommes-nous réellement dans l’élaboration d’un vaccin contre le coronavirus ?
Mi-juin 2020, plus de 180 projets de vaccins contre le coronavirus étaient recensés partout dans le monde. Mais dans cette course mondiale engagée pour tenter de trouver un vaccin contre le coronavirus, une dizaine de projets seulement, répartis entre l’Europe, les Etats-Unis et la Chine sont en tête du peloton.
L’Europe en tête de liste :
Le vaccin de l’université britannique d’Oxford, développé en partenariat avec le laboratoire AstraZeneca, a refait récemment parler de lui après que quatre pays Européens, dont la France, qui ont fait une pré-commande sur la fourniture à l’Union européenne, à prix coûtant, de 400 millions de doses dans le but de se couvrir et protéger leurs populations.
Un énorme pari fait sur l’avenir puisqu’à ce jour rien ne permet de dire avec certitude quelle sera l’efficacité de ce potentiel vaccin. A ce stade, un essai de phase 1 (mené sur un petit groupe de volontaires sains notamment pour vérifier l’innocuité du produit) doit en effet bientôt s’achever en Grande-Bretagne, tandis qu’un essai de phase 3 (mené cette fois sur plusieurs milliers de patients pour vérifier l’intérêt thérapeutique du produit et son rapport bénéfice/risque) vient de commencer (Mi-juin 2020).