La méningite, une affection inflammatoire touchant les méninges, tissus recouvrant le cerveau et la moelle épinière, présente une myriade de symptômes. Parmi eux, le signe de Brudzinski fait partie des indicateurs neurologiques classiques d’un syndrome méningé. Ce signe éponyme, nommé d’après le médecin polonais Józef Brudziński, qui l’a décrit pour la première fois, est recherché notamment lors de la suspicion d’une méningite. Cet article a pour objectif d’éclaircir ce signe clinique, son association avec la méningite et sa différence avec un autre signe classique, le signe de Kernig.
En quoi consiste le signe de Brudzinski ? Définition et explication
Le signe de Brudzinski est un indicateur neurologique significatif du syndrome méningé. Il est observé pendant l’examen du patient en position de décubitus dorsal, qu’on peut expliquer plus facilement par la position allongé sur le dos. L’examen se caractérise par :
- Flexion passive de la hanche et du genou controlatéral par l’examinateur
- Plier les deux membres inférieurs passivement pendant la flexion passive.
Quelle est la manifestation du signe de Brudzinski ?
Ce signe diffère du torticolis car, dans le signe de Brudzinski, c’est une raideur de la nuque qui prévaut. La flexion avant devient douloureuse, et même inenvisageable, alors que la flexion latérale reste aisée. Lorsque le médecin fléchit le cou du patient vers son thorax, une contracture douloureuse des muscles cervicaux postérieurs limite fortement la flexion du cou. De plus, cette flexion entraîne une flexion instinctif des hanches et des genoux du patient.
Lorsque le médecin effectue une flexion passive de la nuque du patient, en essayant d’approcher son menton de sa poitrine, une réaction se produit. Tel un réflexe marionnettiste, cette action entraîne une réponse automatique et involontaire du patient : les hanches et les genoux se fléchissent. Un mouvement qui n’est ni volontaire ni conscient, mais qui, au contraire, émane des profondeurs de l’organisme du patient.
Pour un observateur extérieur, ce mouvement pourrait passer inaperçu, ne semblant qu’une réaction naturelle à une position inconfortable. Pourtant, en réalité, c’est le clairon d’alarme du corps, signalant que quelque chose ne va pas.
Quelle est la relation entre le signe de Brudzinski et la méningite ?
Lorsqu’une méningite est suspectée, la recherche du signe de Brudzinski est un élément clé du diagnostic. La raideur de la nuque, souvent associée à une céphalée en casque, des vomissements en jet, de la constipation ou encore de la photophobie, est le premier effet du syndrome méningé, dont la méningite est une cause fréquente.
Un médecin peut identifier une légère raideur de la nuque chez l’adulte en pratiquant le signe de Brudzinski : ramener le cou vers le tronc provoque une telle douleur que les jambes se replient involontairement sur la poitrine lorsque le médecin pratique le signe de Brudzinski. Si il y a méningite bactérienne ou virale, une ponction lombaire sera effectuée en urgence en présence de fièvre et de maux de tête. Un traitement antibiotique doit être mis en place dès que possible si les résultats sont positifs.
Quelle différence avec le signe de Kernig ?
Alors que le signe de Brudzinski se manifeste par une flexion involontaire des membres inférieurs suite à une flexion passive de la nuque, le signe de Kernig présente une dynamique différente :
Ce dernier se manifeste par le fait qu’il vous est impossible de vous s’asseoir sans plier les jambes. Les genoux se plient de manière invincible et douloureuse lors du passage de la position couchée à la position assise.