Les êtres vivants bâillent depuis la nuit des temps. Cela ne permet pas d’améliorer l’oxygénation du cerveau contrairement aux idées reçus.
Une sensation de fatigue, d’ennui, de faim, voire de satiété… Dans de nombreuses situations, nos mâchoires se décrochent lorsque nous bâillons. Et pas seulement nous, les humains, mais aussi les animaux, puisque le bâillement est une physiologie universelle. Tout vertébré qui vit dans l’air, sur l’eau ou sur terre bâille !!
Pour la petite histoire, Hippocrate pensait que les contractions musculaires rapides pouvaient être utilisées pour désamorcer la fièvre, un peu comme une cheminée.
Qu’est-ce que le bâillement ?
Le bâillement est un réflexe que la plupart des vertébrés présentent pendant le sommeil. Elle se caractérise généralement par l’inhalation d’air par la bouche, suivie d’une expiration par le nez, et souvent accompagnée d’un hochement de la tête d’un côté à l’autre.
Chez l’homme, le bâillement survient souvent en réponse à l’ennui ou à la fatigue, ou lorsqu’on est éveillé depuis longtemps. Chez d’autres espèces, il peut être déclenché par de nombreux stimuli différents tels que la faim, la douleur ou des réactions émotionnelles telles que la colère.
Les bâillements sont contagieux et peuvent être utilisés pour indiquer le niveau d’empathie d’une personne envers les autres.
Les yeux larmoyants et une légère augmentation du pouls sont des effets secondaires courants du bâillement.
Les bâillements durent généralement entre six et huit secondes chez les hommes. Les bâillements répétés sont fréquents.
Pourquoi bâillons-nous ?
Historiquement, le bâillement était considéré comme un signe d’augmentation de l’apport d’oxygène au cerveau ou, à l’inverse, comme le signe d’une diminution de l’apport d’oxygène au cerveau ou d’une augmentation du taux de dioxyde de carbone dans le sang. Cette thèse est de nos jours réfutée. Les chercheurs pensent toutefois que le bâillement pourrait stimuler le flux sanguin vers le cerveau, aidant ainsi un cerveau fatigué à récupérer.
- L’élévation de la température du cerveau est à l’origine du bâillement. Ce phénomène est souvent provoqué par la fatigue, l’ennui, la chaleur ou la maladie. En bâillant, nous pouvons retrouver la vigilance grâce à ses effets thermorégulateurs.
- Il a également été dit que le bâillement peut être un moyen efficace de se détendre. Lorsque vous bâillez, vous abaissez votre tension artérielle, vous détendez votre gorge, votre palais et le haut de votre cou. Le bâillement peut également avoir un effet sur les niveaux d’hormones. Le bâillement augmente la production de sérotonine pendant la journée. Le sommeil est favorisé par le bâillement la nuit ou après la tombée de la nuit, lorsque la mélatonine est produite.
- Après avoir passé de longues périodes devant l’ordinateur avec des yeux fatigués, bâiller serait également un bon moyen de les soulager. Pour ce faire, relâchez librement votre mâchoire inférieure et respirez profondément par la bouche. Les muscles autour des yeux sont d’abord très tendus, puis ils se détendent de manière tout aussi prononcée. En outre, le bâillement stimule les glandes lacrymales situées dans les orbites, ce qui entraîne une production accrue de larmes. Le film lacrymal humide qui en résulte a un effet positif sur les yeux.
Nous bâillons parce que nous sommes fatigués
La théorie selon laquelle le bâillement ne se déclenche que lorsque nous sommes fatigués n’a plus de fondement scientifique. La plupart des gens réalisent maintenant qu’ils doivent bâiller lorsqu’ils sont stressés ou lorsqu’ils se concentrent fortement. Lorsque la fatigue n’est pas en jeu, quelle est la raison de cette réaction ?
Le bâillement augmente la quantité d’oxygène dans le corps
L’oxygène est fourni au corps par la respiration profonde, bien sûr. Bien que le manque d’oxygène soit un facteur contributif, sa cause première n’est pas l’oxygène. Le manque d’oxygène est en fait un effet. Lorsque la température extérieure est de 20 degrés, nous bâillons plus fréquemment. Cela pourrait être dû à l’air frais et rafraîchissant. Lorsque les températures sont très basses ou très élevées, la fréquence des bâillements diminue. Est-ce parce que le corps est sensible à la température de l’air ?