Vous êtes-vous déjà surpris en train de grignoter devant la télévision tard le soir, puis vous êtes-vous demandé si cela pouvait avoir un impact sur vos objectifs de perte de poids ? Vous n’êtes pas seul ! La relation entre manger avant de se coucher et la combustion des graisses suscite beaucoup de controverses. Selon diverses recherches, il semble que prendre un petit-déjeuner copieux et éviter les collations nocturnes soit la clé pour brûler plus de graisses et perdre du poids.
En nous basant sur les résultats d’une étude sur le sujet, nous allons arpenter les mystères de notre métabolisme et les effets de nos habitudes alimentaires sur notre corps. Sommes-nous réellement destinés à cesser de grignoter après le coucher du soleil ? Peut-on améliorer notre perte de poids simplement en ajustant l’heure de nos repas ?
L’importance de suivre l’horloge biologique
Les scientifiques ont découvert un lien entre le temps et les performances, appelé horloge biologique, qui régule de nombreux processus corporels tels que le sommeil, la température et le taux d’hormones. L’étude a montré que les travailleurs postés souffrent d’un rythme circadien perturbé associé à des impacts néfastes sur la santé, en particulier l’obésité. (Voir notre article sur la dette de sommeil)
Les conséquences sur la santé liées aux repas inconstants pourraient être dues à un changement des habitudes alimentaires du moment. Ainsi, le moment à laquelle on consomme des aliments pourrait jouer un rôle dans les effets qu’ils ont sur le corps.
Des recherches menées sur des animaux et des humains témoignent qu’il ne s’agissait pas seulement de quantité, mais également de « timing » d’alimentation.
Afin de tester leur théorie, des scientifiques ont suivi de près le métabolisme de six personnes en les faisant manger à différentes heures.
Surveillance du fonctionnement du métabolisme
Un groupe de personnes âgées de 50 ans et plus a été réuni pour une étude sur les risques de troubles métaboliques. Les participants ont pris part à deux sessions distinctes d’une durée de 56 heures, qui incluaient chacune trois repas tous les jours et des périodes de jeûne pendant la nuit.
Une session proposait aux participants des repas complets (petit-déjeuner, déjeuner et dîner). La seconde session ne comprenait pas le petit-déjeuner, mais incluait une collation en fin de soirée pour compenser.
L’ensemble des participants ont été nourris à la même quantité de calories, 700, au petit-déjeuner (à 8 h) et à la collation du soir (à 22 h), et aussi du même type sur le plan nutritionnel. La quantité et l’intensité d’activité physique étant identique entre les deux sessions.
Sauter le dîner ou bien le petit-déjeuner ?
Les scientifiques ont découvert que, même si l’apport calorique et le niveau d’activité physique des participants restaient constants, le moment de la consommation des aliments avait un impact significatif sur la quantité de graisse brûlée. Une étude a révélé que si les personnes consommaient la même quantité de calories le matin et le soir, celles qui prenaient une collation tardive dans la nuit donne pour résultat moins de graisse brulée le lendemain matin.
Les résultats de l’étude ont montré que, lorsqu’on a reporté la collation nocturne jusqu’à 22 heures, cela a entravé la capacité de l’organisme à dégrader les graisses et il s’est tourné vers les glucides en guise d’alternative. En moyenne, ceux qui ont opté pour un petit-déjeuner riche en graisse ont brûlé 15 grammes de lipides supplémentaires par jour par rapport aux participants qui avaient choisi une collation tardive. Sur le long terme, ce changement pourrait mener à une accumulation importante de graisses dans le corps.
Le mot de la fin
Cette étude montre que le moment où nous mangeons pendant le jour et la nuit a un effet sur comment l’alimentation est utilisée ou stockée. On découvre également que manger avant de dormir peut retarder la combustion des graisses pendant le sommeil. Ces résultats suggèrent que ne pas dîner mais plutôt sauter le petit-déjeuner offre plus d’avantages pour la perte de poids.
Voir l’étude : https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.3000622